Le Dry Needling : entre science occidentale et échos orientaux
Depuis plusieurs décennies, les techniques de traitement par aiguilles ont gagné en popularité, aussi bien en médecine alternative qu’en rééducation fonctionnelle. Si l’acupuncture chinoise est connue pour ses racines millénaires, le dry needling est une approche moderne, occidentale et scientifique. Pourtant, dans la pratique, ces deux techniques partagent des outils, des gestes et parfois des zones de traitement. Ce chevauchement peut créer une confusion, mais aussi un dialogue enrichissant entre deux visions du corps humain : l'une énergétique, l'autre biomécanique.
Dans cet article, nous explorerons en profondeur ce qu’est le dry needling, ses indications, ses mécanismes d’action, puis nous le comparerons à la médecine traditionnelle chinoise. Une rencontre entre science contemporaine et savoir ancestral.
Dans cet article, nous explorerons en profondeur ce qu’est le dry needling, ses indications, ses mécanismes d’action, puis nous le comparerons à la médecine traditionnelle chinoise. Une rencontre entre science contemporaine et savoir ancestral.
Qu’est-ce que le dry needling ?
Le dry needling, ou puncture sèche, est une technique thérapeutique qui consiste à insérer de fines aiguilles directement dans les muscles pour désactiver les points trigger (zones de tension douloureuses). Il ne s’agit pas d’injecter un produit (comme dans les infiltrations), d’où le terme “dry”, sec.
Développé dans les années 1970-80 par des médecins et kinésithérapeutes comme Janet Travell et David Simons, le dry needling repose sur des principes neurophysiologiques et mécaniques modernes. Il est aujourd’hui largement pratiqué par des kinésithérapeutes formés, notamment dans les douleurs chroniques ou les pathologies musculo-squelettiques.
Développé dans les années 1970-80 par des médecins et kinésithérapeutes comme Janet Travell et David Simons, le dry needling repose sur des principes neurophysiologiques et mécaniques modernes. Il est aujourd’hui largement pratiqué par des kinésithérapeutes formés, notamment dans les douleurs chroniques ou les pathologies musculo-squelettiques.
Les points trigger : cœur du dry needling
Un point trigger myofascial est une zone localisée dans une bande tendue du muscle squelettique, douloureuse à la palpation, et pouvant générer une douleur projetée dans une autre région.
Par exemple :
> un point trigger dans le trapèze supérieur peut causer des douleurs irradiantes vers la nuque ou la tempe
> un point trigger dans le piriforme peut mimer une sciatique
Ces points sont souvent la cause cachée de douleurs chroniques, résistantes aux étirements, massages ou médicaments. Leur désactivation par dry needling peut soulager rapidement et efficacement le patient.
Par exemple :
> un point trigger dans le trapèze supérieur peut causer des douleurs irradiantes vers la nuque ou la tempe
> un point trigger dans le piriforme peut mimer une sciatique
Ces points sont souvent la cause cachée de douleurs chroniques, résistantes aux étirements, massages ou médicaments. Leur désactivation par dry needling peut soulager rapidement et efficacement le patient.
Mécanisme d’action du dry needling
L’aiguille stimule le muscle et le point trigger selon plusieurs mécanismes :
Le twitch local
Lors de l’insertion, l’aiguille provoque parfois une contraction réflexe brève du muscle, appelée "twitch".
Ce phénomène :
> Interrompt le cycle douleur-tension,
> Favorise la libération de médiateurs anti-inflammatoires,
> Désensibilise le système nerveux périphérique.
Ce phénomène :
> Interrompt le cycle douleur-tension,
> Favorise la libération de médiateurs anti-inflammatoires,
> Désensibilise le système nerveux périphérique.
L’effet neurologique
Le dry needling agit sur les fibres sensorielles, réduisant la sensibilisation locale et parfois centrale (douleurs chroniques).
La circulation
L’aiguille stimule une revascularisation locale, apportant plus d’oxygène et éliminant les déchets métaboliques accumulés.
La modulation de la douleur
Par le biais du gate control et de la libération d’endorphines, la douleur est modulée en partie à travers des voies descendantes inhibitrices.
Indications principales du dry needling
Le dry needling est efficace pour traiter des douleurs musculaires chroniques et des troubles fonctionnels. Parmi les indications fréquentes :
> Douleurs musculo-squelettiques
- Cervicalgies, lombalgies, dorsalgies
- Tendinopathies : épicondylite, TFL, tendinite du sus-épineux
- Syndromes fémoro-patellaires
> Douleurs projetées
- Douleurs de hanche ou de jambe d’origine lombaire
- Céphalées de tension
- Douleurs thoraciques d’origine myofasciale
> Pathologies sportives
- Contractures résistantes
- Blessures récurrentes
- Récupération musculaire
> Douleurs musculo-squelettiques
- Cervicalgies, lombalgies, dorsalgies
- Tendinopathies : épicondylite, TFL, tendinite du sus-épineux
- Syndromes fémoro-patellaires
> Douleurs projetées
- Douleurs de hanche ou de jambe d’origine lombaire
- Céphalées de tension
- Douleurs thoraciques d’origine myofasciale
> Pathologies sportives
- Contractures résistantes
- Blessures récurrentes
- Récupération musculaire
Contre-indications et précautions
Le dry needling est une technique sûre, à condition d’être pratiquée par un professionnel formé. Toutefois, certaines contre-indications existent :
> Contre-indications absolues :
- Patient refusant la technique
- Infection locale
- Trouble de la coagulation sévère
- Phobie extrême des aiguilles
> Contre-indications relatives :
- Grossesse (surtout au 1er trimestre)
- Enfants (technique rarement indiquée)
- Personnes très fragiles ou immunodéprimées
- Traitement sous anticoagulants (à évaluer au cas par cas)
> Contre-indications absolues :
- Patient refusant la technique
- Infection locale
- Trouble de la coagulation sévère
- Phobie extrême des aiguilles
> Contre-indications relatives :
- Grossesse (surtout au 1er trimestre)
- Enfants (technique rarement indiquée)
- Personnes très fragiles ou immunodéprimées
- Traitement sous anticoagulants (à évaluer au cas par cas)
Le déroulement d’une séance
Une séance de dry needling commence par une évaluation clinique précise, à la recherche des zones douloureuses et de leurs causes. Le praticien palpe les muscles pour localiser les points trigger.
Ensuite :
1. Désinfection de la zone
2. Introduction de l’aiguille dans le muscle ciblé
3. Recherche éventuelle du twitch local
4. Retrait de l’aiguille après quelques secondes ou minutes
Le patient peut ressentir une gêne, une tension, une contraction réflexe, mais l’inconfort reste généralement très modéré.
Après la séance, on peut observer :
- une courbature temporaire (12 à 48 h)
- une amélioration nette de la mobilité
- une diminution des douleurs projetées
Ensuite :
1. Désinfection de la zone
2. Introduction de l’aiguille dans le muscle ciblé
3. Recherche éventuelle du twitch local
4. Retrait de l’aiguille après quelques secondes ou minutes
Le patient peut ressentir une gêne, une tension, une contraction réflexe, mais l’inconfort reste généralement très modéré.
Après la séance, on peut observer :
- une courbature temporaire (12 à 48 h)
- une amélioration nette de la mobilité
- une diminution des douleurs projetées
L’acupuncture chinoise : une autre philosophie
L’acupuncture, issue de la médecine traditionnelle chinoise (MTC), repose sur des concepts énergétiques millénaires comme le Qi (énergie vitale), les méridiens, le Yin et le Yang.
Fondements de la MTC
> Le Qi circule dans des canaux énergétiques appelés méridiens,
> La maladie résulte d’un déséquilibre ou d’un blocage de Qi,
> L’acupuncture vise à restaurer l’équilibre énergétique par la stimulation de points spécifiques.
> La maladie résulte d’un déséquilibre ou d’un blocage de Qi,
> L’acupuncture vise à restaurer l’équilibre énergétique par la stimulation de points spécifiques.
Différence essentielle
L’acupuncteur ne cherche pas un muscle tendu ou un point trigger, mais un déséquilibre fonctionnel global : un excès de chaleur du foie, un vide du rein, une stagnation du Qi…
L’acupuncture peut donc être utilisée pour :
- des douleurs (comme en dry needling),
- mais aussi des troubles digestifs, respiratoires, émotionnels, gynécologiques.
L’acupuncture peut donc être utilisée pour :
- des douleurs (comme en dry needling),
- mais aussi des troubles digestifs, respiratoires, émotionnels, gynécologiques.
Similarités et zones de recoupement entre la MTC et le Dry needling
Il arrive que certains points d’acupuncture correspondent à des zones trigger. Par exemple :
Le point 21VB (Jianjing) situé sur le trapèze supérieur est à la fois :
- un point d’acupuncture majeur,
- un site trigger courant.
Le point 4GI (Hegu), entre le pouce et l’index, est utilisé en acupuncture pour soulager les céphalées. Sa stimulation peut également détendre certaines chaînes musculaires.
Mais l’intention, le diagnostic et l’interprétation sont totalement différents.
Le point 21VB (Jianjing) situé sur le trapèze supérieur est à la fois :
- un point d’acupuncture majeur,
- un site trigger courant.
Le point 4GI (Hegu), entre le pouce et l’index, est utilisé en acupuncture pour soulager les céphalées. Sa stimulation peut également détendre certaines chaînes musculaires.
Mais l’intention, le diagnostic et l’interprétation sont totalement différents.
Peut-on combiner les deux approches ?
Oui, de plus en plus de praticiens intègrent les deux techniques, surtout dans les pays comme la France, la Suisse, l’Allemagne ou le Canada. Un thérapeute formé en MTC et en dry needling peut :
- Travailler sur un déséquilibre général avec l’acupuncture,
- Désactiver localement un point trigger douloureux avec le dry needling.
Cette approche intégrative enrichit la prise en charge et offre aux patients des solutions complémentaires.
- Travailler sur un déséquilibre général avec l’acupuncture,
- Désactiver localement un point trigger douloureux avec le dry needling.
Cette approche intégrative enrichit la prise en charge et offre aux patients des solutions complémentaires.
Témoignage de terrain : la parole d’une kiné
J’utilise le dry needling depuis plusieurs années en complément de la thérapie manuelle. Ce qui me plaît, c’est la précision et la rapidité d’action sur certaines douleurs musculaires rebelles. Je reste prudent sur les zones sensibles (comme les scalènes), mais sur le piriforme ou les trapèzes, les résultats sont bluffants.
Le dry needling et l’acupuncture chinoise sont deux mondes qui se croisent mais ne se confondent pas. Le premier est local, structurel et occidental ; le second est global, énergétique et oriental.
Le dry needling s’impose aujourd’hui comme une arme efficace contre les douleurs myofasciales, à condition d’être bien utilisé. Il peut compléter des approches plus globales comme l’acupuncture ou la rééducation active.
Comprendre leurs différences, c’est offrir au patient le meilleur des deux mondes : la rigueur de la science, et la sagesse de la tradition.
Le dry needling s’impose aujourd’hui comme une arme efficace contre les douleurs myofasciales, à condition d’être bien utilisé. Il peut compléter des approches plus globales comme l’acupuncture ou la rééducation active.
Comprendre leurs différences, c’est offrir au patient le meilleur des deux mondes : la rigueur de la science, et la sagesse de la tradition.
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