La pureté : réflexion sur la recherche du bien-être
Je suis en lutte.
Je lutte perpétuellement avec moi.
Nous sommes toutes et tous confrontés à cette envie de vivre en toute simplicité, en accord avec la “bonne morale”, le “bon comportement”, le “bien manger”, le “fumer et boire c’est dangereux pour la santé”. Nous sommes tous d’accord avec ça, bien évidemment.
Et pourtant…
Je fume, je bois, je bouffe mal, je sors en boîte et je me laisse aller, je dis même que je me laisse vivre. J’insulte en voiture, je juge, je jalouse.
Et le lendemain on se remet aux légumes verts et tisane en ayant une pensée bienveillante, on fait du yoga et on médite. Quel paradoxe n’est-ce pas ?
Est-ce ça la vie ?
Est-ce osciller entre notre part de lumière qui circule en nous et notre partie sombre qui nous envahit?
Est-ce que pour vivre en tout équilibre nous devons choisir la clarté et seulement elle ou accepter nos moments de noirceur ?
Les précepts chinois nous disent que ce qui circule dans notre corps via les méridiens c’est la pureté. Nous sommes constitués et nous avons accès à cette pureté puisqu’elle est en nous.
Notre sang circule dans notre corps, amarrant notre conscience au plus profond de nous.
Cette pureté nourrit chaque organe, activant la clarté psychique, la conscience.
Qu’est-ce qu’elle implique au juste cette pureté? Elle implique l’obsession de la perfection, la rigueur, la discipline, la maîtrise de soi … bref un peu de boulot !
Suis-je vraiment capable de m’astreindre à une telle démarche ascétique ?
Faut-il batailler contre ses propres démons tapis au fond, dans les profondeurs les plus reculées et refoulées de nous ? Ca me fatigue rien que d’en parler.
Je me sens ‘’sale’’ dans le sombre, mais je m’évertue comme une forcenée sur cette pente glissante à 70°, en talon aiguille, à nourrir complexes, angoisses, et stress.
Pourquoi je continue cet entêtement comme une sale gosse mal mouchée à nourrir ce système… probablement un manque de courage.
En fait je n’en sais trop rien, je pense que c’est plus facile d’être dans la souffrance, je me sens mal avec elle à mes côtés, mais je la connais, j’y ai des repères !
Qu’il y a-t-il dans la pureté :
La légèreté, la joie, la fluidité, la confiance…. ben oui on a envi d’y aller forcément.
Alors pourquoi le mental se borne-t-il comme un maso à rester dans le noir ?
Je n’arrive plus à me suivre parfois.
Au secours, quelle enclume !
Dans les profondeurs, tout est sombre, sale, collant, puant, une odeur de merde en un mot ou quelques-uns…
Je me regarde dans ce miroir, et une étrange sensation de dualité persiste.
Une partie mystérieuse, immergée comme l’iceberg, où règne le sombre, murmure au mental qu’il est bon de se laisser aller à la paresse, dans ses pantoufles, avec le nez qui coule, les yeux qui pleurent, les hormones en ébullition, parce qu’après tout ‘’on n’a qu’une vie’’.
La partie émergée, où règne la clarté, la lucidité, la délicatesse, murmure sans jugement.
Quel chemin prendre ? Le dilemme est cornélien, vous ne trouvez pas ?
C’est si absurde de croire à tout ce que l’on se raconte !
En lisant ces mots, je me dis, mais quelle conne !
C’est pourtant simple, va pour la pureté, de toutes manières dans le sombre, tu en chies, alors je saute dans le vide maintenant, oui c’est décidé demain direction la pureté… ou peut-être le mois prochain.