Le rôle d'un thérapeute
Je vais vous parler de moi en tant que thérapeute dans cet article. Vous parlez de moi reviens à vous parler de mes expériences en tant que thérapeute en médecine chinoise et kinésithérapeute. Après 20 ans d'expérience dans le domaine du soin, de la souffrance, je peux aujourd'hui vous affirmer que tous les individus sortent du même moule et que leurs attentes sont les mêmes : ne pas souffrir et être écoutés. Le rôle du thérapeute, les personnes s'occupant des autres doivent savoir ça, l'écoute est primordiale
On aspire toutes et tous à être légers et vivre simplement sans souffrance.
Quand on débute en tant que soignant, on est justement dans le soin et la technique et on s'aperçoit avec les années que les seules personnes qui peuvent apporter une aide concrète ceux sont les gens eux-mêmes. Le rôle du thérapeute est de les accompagner sur leur parcours de soin en étant suffisamment à l'écoute de leur souffrance.
On aspire toutes et tous à être légers et vivre simplement sans souffrance.
Quand on débute en tant que soignant, on est justement dans le soin et la technique et on s'aperçoit avec les années que les seules personnes qui peuvent apporter une aide concrète ceux sont les gens eux-mêmes. Le rôle du thérapeute est de les accompagner sur leur parcours de soin en étant suffisamment à l'écoute de leur souffrance.
Le Réveil d'une thérapeute
Je me nomme Julie Midoux co-fondatrice de San Yin Formation et au cours de ma carrière de kinésithérapeute, j'ai vite remarqué que je ne pouvais pas toujours répondre aux attentes de mes patients. En effet techniquement, j'étais au top, j'ai fait beaucoup de formations sur différents thèmes (posturologie, massages chinois, californien, thaï, rééducation praxies linguale, respiration adulte, thérapie manuelle).
Notre formation à l'école de kiné, nous prépare à répondre techniquement à une pathologie, à un traumatisme corporel. Mais, et vous voyez où je veux en venir, elle ne nous prépare pas à faire face à la souffrance des patients.
Je peux vous avouer qu'au bout de plusieurs années de pratique et de nombreuses heures de travail, je ne pouvais plus, je ne trouvais plus ma place en tant que soignante. Je voyais bien que, quand j'avais soulagé mes patients de leur mal de dos, je n'étais pas vraiment allée dans le fond des choses, dans la vraie raison de leur souffrance. Probablement pour me protéger, probablement par manque de formation, de temps, de compréhension de la nature humaine.
Je ne savais pas au fond comment l'humain fonctionnait dans son mental et dans son émotionnel.
Et je sentais bien que c'était par cette voie que je devais me tourner, que c'est par là que je trouverai du sens à mon métier et que je pouvais apporter réellement du bien-être ou des réponses aux questions de mes patients.
Notre formation à l'école de kiné, nous prépare à répondre techniquement à une pathologie, à un traumatisme corporel. Mais, et vous voyez où je veux en venir, elle ne nous prépare pas à faire face à la souffrance des patients.
Je peux vous avouer qu'au bout de plusieurs années de pratique et de nombreuses heures de travail, je ne pouvais plus, je ne trouvais plus ma place en tant que soignante. Je voyais bien que, quand j'avais soulagé mes patients de leur mal de dos, je n'étais pas vraiment allée dans le fond des choses, dans la vraie raison de leur souffrance. Probablement pour me protéger, probablement par manque de formation, de temps, de compréhension de la nature humaine.
Je ne savais pas au fond comment l'humain fonctionnait dans son mental et dans son émotionnel.
Et je sentais bien que c'était par cette voie que je devais me tourner, que c'est par là que je trouverai du sens à mon métier et que je pouvais apporter réellement du bien-être ou des réponses aux questions de mes patients.
Trouver un sens à mon rôle de soignante
Dans ma patientèle j'ai suivi des personnes âgées, des travailleurs acharnés, des sportifs en manque, des jeunes en recherche de sens, des paumés qui ne cherchent plus à aller mieux. Mais leur point commun était l'absence, voire le refus d'admettre l'état dans lequel ils se trouvaient.
Je pense que notre mission en tant que thérapeute c'est de les amener vers cette prise de conscience de leur état afin qu'ensuite, ils fassent le job eux mêmes.
C'est à ce moment-là que l'écoute a du sens. L'observation aussi mais je vous en reparlerai plus tard dans un autre article de mon blog.
Je pense que notre mission en tant que thérapeute c'est de les amener vers cette prise de conscience de leur état afin qu'ensuite, ils fassent le job eux mêmes.
C'est à ce moment-là que l'écoute a du sens. L'observation aussi mais je vous en reparlerai plus tard dans un autre article de mon blog.
L'observation et l'écoute est le rôle du thérapeute
Je me suis lancée, tout comme vous, dans une recherche de sens. J'ai lu des articles, des livres, j'ai regardé des films, des vidéos parlant de l'empathie, des émotions humaines, des relations humaines, de psychologie, de comportement humain, de souffrance, d'épanouissement individuel, de religions, de spiritualité.
La médecine chinoise fut une réponse à toutes mes questions.
C'est pourquoi, après de longues hésitations, je me suis lancée dans une formation de médecine chinoise au sein d'une école inscrite à une fédération. Je voulais évidemment dans un premier temps, apprendre une nouvelle technique qui puisse répondre aux attentes de mes patients. C'est pourquoi m'inscrire dans une école rattachée à une fédération était importante. Mais je me suis aperçu au fur et à mesure des années d'études que je ne faisais pas ça pour mes patients mais pour moi-même.
Je peux vous dire que le premier cours a été une révélation pour moi. J'avais enfin des réponses à mes questions qui étaient de l'ordre existentiel au fond. Mise à part la découverte de cette médecine extraordinaire qui prend l'être humain dans sa globalité, je me suis découverte (enfin!), d'abord en tant qu'individu, en tant que femme puis en tant que thérapeute.
J'ai appris à écouter, à être écoutée. En écoutant mes patients, j'ai pu observer leur manière de réagir, de faire face à leurs émotions. En étant présente au moment du soin, j'ai pu avoir une bonne écoute et j'ai découvert que ce sont les patients qui vous apportent les solutions face à leur problème. Je n'avais qu'à écouter et à mettre en lumière l'origine de leur souffrance. J'avais juste à répéter et reformuler ce qu'ils me disaient.
La médecine chinoise fut une réponse à toutes mes questions.
C'est pourquoi, après de longues hésitations, je me suis lancée dans une formation de médecine chinoise au sein d'une école inscrite à une fédération. Je voulais évidemment dans un premier temps, apprendre une nouvelle technique qui puisse répondre aux attentes de mes patients. C'est pourquoi m'inscrire dans une école rattachée à une fédération était importante. Mais je me suis aperçu au fur et à mesure des années d'études que je ne faisais pas ça pour mes patients mais pour moi-même.
Je peux vous dire que le premier cours a été une révélation pour moi. J'avais enfin des réponses à mes questions qui étaient de l'ordre existentiel au fond. Mise à part la découverte de cette médecine extraordinaire qui prend l'être humain dans sa globalité, je me suis découverte (enfin!), d'abord en tant qu'individu, en tant que femme puis en tant que thérapeute.
J'ai appris à écouter, à être écoutée. En écoutant mes patients, j'ai pu observer leur manière de réagir, de faire face à leurs émotions. En étant présente au moment du soin, j'ai pu avoir une bonne écoute et j'ai découvert que ce sont les patients qui vous apportent les solutions face à leur problème. Je n'avais qu'à écouter et à mettre en lumière l'origine de leur souffrance. J'avais juste à répéter et reformuler ce qu'ils me disaient.
L'exemple de Sylvie
Femme de 46 ans, commerciale dans une entreprise de matériaux. Ces journées se déroulent principalement à satisfaire les clients en matériaux et de garder un sentiment de confiance entre client et vendeur. Elle est submergée par le travail mais ultra dynamique et aime quand c'est speed. Sylvie vient me voir en tant que kiné car elle a mal au cou et au dos. Elle pense qu'à force de faire de la voiture, son corps en devient contracté. Son idée en venant me voir c'est que les massages vont la soulager.
Ce n'est pas faux mais pour combien de temps.
Est ce que vraiment c'est mon rôle de juste la soulager pour quelques mois ? Je vous avoue que parfois c'est ce qui se passe évidemment car tout le monde n'entends pas ce qui est dit. J'ai écouté ce qu'elle avait à dire et son discours tournait beaucoup autour de son travail. Donc tout naturellement j'ai repris ce qu'elle me disait ce que j'avais entendu et je lui ai donc posé cette question :
ça se passe bien sinon l'ambiance au boulot ?
Cette question a permis de déclencher une réaction, une prise de conscience chez Sylvie. Oui effectivement sa hiérarchie lui en demande trop et elle ne peut pas tout gérer c'est trop de responsabilités et de charges à gérer. Elle s'apercevait bien qu'on lui en demandait beaucoup et qu’elle s’exécutait sans broncher parce que c'était dans sa nature d'être hyperactive. A partir de cette séance, Sylvie a décidé de parler à sa hiérarchie puis de démissionner car celle-ci restait muette face à ses demandes. Elle m’a dit être soulagée et légère, cela va lui permettre de repartir vers une nouvelle aventure. Je n'ai pas fait grand chose pour que Sylvie se détende, juste l'écouter et mettre la lumière sur ces difficultés.
L'exemple de Marie-Claire
Femme de 55 ans qui consulte pour une douleur au genou gauche la faisant boiter. Quand je lui pose des questions sur ses douleurs, elle me parle immédiatement qu'elle ne se voit pas ne plus courir. Elle court 3 fois/semaine environ 1 heure et elle travaille dans une biocoop à renflouer les rayons. Et ça fait 4 mois que son genou est gonflé et douloureux. Elle a mis 3 mois avant d'accepter de s'arrêter et là sa seule inquiétude est quand est-ce qu'elle va pouvoir reprendre la course ?
Mon rôle : la remettre dans la réalité
Dans cette situation, j'ai décider d'utiliser sa peur pour qu'elle se réveille. Je lui ai dit que probablement quand continuant à courir ainsi, elle aurait des difficultés plus tard pour faire des grandes balades ou bien qu'elle allait devoir se faire opérer et dans quelques année c'est la pose d'une prothèse de genou. Alors aujourd'hui vous avez une alerte, vous en faites quoi ? Et voilà, elle avait les larmes aux yeux parce que tout ce que je lui disais elle le savait mais ne voulait pas le voir. Après ça, c'est à elle de faire ce qu'il faut, moi je me suis occupée de son genou douloureux.
Mon rôle : la remettre dans la réalité
Dans cette situation, j'ai décider d'utiliser sa peur pour qu'elle se réveille. Je lui ai dit que probablement quand continuant à courir ainsi, elle aurait des difficultés plus tard pour faire des grandes balades ou bien qu'elle allait devoir se faire opérer et dans quelques année c'est la pose d'une prothèse de genou. Alors aujourd'hui vous avez une alerte, vous en faites quoi ? Et voilà, elle avait les larmes aux yeux parce que tout ce que je lui disais elle le savait mais ne voulait pas le voir. Après ça, c'est à elle de faire ce qu'il faut, moi je me suis occupée de son genou douloureux.
Ma solution pour être un bon thérapeute
L'écoute
Voilà pourquoi l'écoute est très importante dans notre profession et malheureusement il n'existe pas de cours dans les écoles pour vous préparer à ça.
Apprendre à écouter c'est l'atout principal pour être un bon thérapeute. Notre formation sur le bien-être et l'écoute aide les thérapeutes à ne pas se perdre dans les émotions des patients. Faire le distinguo entre vos émotions et celles de vos patients vous préservera de la fatigue physique et mental.
Nos expériences de thérapeute, nous en avons fait une formation afin de vous amener petit à petit à comprendre comment vous fonctionnez en tant qu'être humain. Car il est évident qu'avant de donner un soin à un patient, il faut se connaître parfaitement et savoir reconnaître les émotions qui viennent de nous ou qui viennent de l'autre. Sans ça c'est peine perdue, l'épuisement physique et mental apparaît.
Avoir une bonne écoute et être détaché de l'autre est la seule manière d'être un bon thérapeute
C'est toute la différence entre l'empathie et la compassion. Je vous parle évidemment de la profession de soignant mais ça marche pour toutes les professions à partir du moment où vous avez des relations avec les autres (les patients, une hiérarchie, les enfants, les collègues).
Apprendre à écouter c'est l'atout principal pour être un bon thérapeute. Notre formation sur le bien-être et l'écoute aide les thérapeutes à ne pas se perdre dans les émotions des patients. Faire le distinguo entre vos émotions et celles de vos patients vous préservera de la fatigue physique et mental.
Nos expériences de thérapeute, nous en avons fait une formation afin de vous amener petit à petit à comprendre comment vous fonctionnez en tant qu'être humain. Car il est évident qu'avant de donner un soin à un patient, il faut se connaître parfaitement et savoir reconnaître les émotions qui viennent de nous ou qui viennent de l'autre. Sans ça c'est peine perdue, l'épuisement physique et mental apparaît.
Avoir une bonne écoute et être détaché de l'autre est la seule manière d'être un bon thérapeute
C'est toute la différence entre l'empathie et la compassion. Je vous parle évidemment de la profession de soignant mais ça marche pour toutes les professions à partir du moment où vous avez des relations avec les autres (les patients, une hiérarchie, les enfants, les collègues).
L'observation
Alors me direz vous, comment prendre connaissance de notre propre fonctionnement ?
Je vous réponds par l'observation.
Et comment observe-t-on ?
Grâce à nos sens et notre présence.
La médecine chinoise est une médecine d'observation. La méditation est l'outil idéal pour s'observer et avec les notions de la MTC, vous allez vous découvrir tant sur le plan physique que psychique et surtout émotionnel.
Avec l'équipe de San Yin Formation, nous avons pensé à la manière d'amener un thérapeute a se recentrer et à lui donner des clefs afin qu'il se préserve, qu'il ne disperse pas son énergie face à la souffrance de ses patients.
Je vous réponds par l'observation.
Et comment observe-t-on ?
Grâce à nos sens et notre présence.
La médecine chinoise est une médecine d'observation. La méditation est l'outil idéal pour s'observer et avec les notions de la MTC, vous allez vous découvrir tant sur le plan physique que psychique et surtout émotionnel.
Avec l'équipe de San Yin Formation, nous avons pensé à la manière d'amener un thérapeute a se recentrer et à lui donner des clefs afin qu'il se préserve, qu'il ne disperse pas son énergie face à la souffrance de ses patients.